Actualités - Réflexions au quotidien sur les jeux d'influence
25 octobre 2025 – Les défis informationnels et cognitifs que pose l’omnipotence de la pensée unique
Publié le 25 octobre 2025 par Bruno Racouchot
« Face au monde informationnel mainstream, le surgissement des alternatives médiatiques » : tel était l’intitulé de notre lettre mensuelle Communication & Influence du mois de septembre dernier (https://urlr.me/UD4pTx) dont l’invité était le journaliste Edouard Chanot. Pour compléter cette approche, on se reportera avec profit au dernier n° hors-série de la revue Eléments qui porte sur le thème : « La pensée unique – Tombeau du débat et de la liberté d’expression » (https://urlr.me/PKJnQr).
Dans son éditorial, « La pensée unique – Drame de notre temps », Xavier Eman explique : « Bien sûr, il y a eu, à toutes les époques, des « pensées dominantes », des « conformismes intellectuels » et même des systèmes de « censure » plus ou moins redoutables et coercitifs, régulièrement dénoncés par les esprits les plus libres et audacieux du moment. Mais le phénomène contemporain de la « pensée unique » est beaucoup plus insidieux, et par là beaucoup plus efficace, car non seulement il se pare de vertu mais va jusqu’à prétendre incarner l’idéal absolu et le modèle indépassable de la liberté et de la tolérance. C’est au nom de cette « liberté » qu’il excommunie, sous prétexte de cette « tolérance » qu’il exclut, et son amour de « l’ouverture » s’exprime par un corsetage toujours plus rigoureux de l’espace du débat. D’ailleurs, on n’interdit plus (ou presque), on se borne à taire, à ignorer. » Lire la suite
Tags: Communication & Influence > défis communicationnels > Edouard Chanot > enfermement cognitif > guerres informationnelles > Marcel Gauchet > Pensée unique > revue Eléments > wokisme > Xavier Eman
La lettre du mois
N° 169 – Octobre 2025 – Le soft power discret des classes populaires, quand Périphéria s’impose à Métropolia : le décryptage de Christophe Guilluy
Publié le 26 octobre 2025 par Bruno Racouchot
« Je parle de soft power parce que les grandes thématiques qui s’imposent aujourd’hui sont celles portées par les gens ordinaires depuis des décennies. Elles reposent sur quatre points-clés : réindustrialisation, territoires, insécurité, immigration. » Connu pour avoir renouvelé en profondeur la géographie sociale – avec notamment ses travaux sur la « France périphérique », où vivent les trois quarts des nouvelles classes populaires – Christophe Guilluy vient de publier Métropolia et Périphéria (Flammarion, 2025). Il y défend l’intérêt général et se fait le porte-voix de ces « dépossédés » qui se sentent évincés de leur propre pays. Pour lui, on « a survalidé le concept de métropolisation, avec cette idée que les individus qui n’adhéreraient pas à ce narratif devaient être jetés hors du cercle de la raison. A mes yeux, à l’inverse, ce que l’on appelle aujourd’hui le populisme est le mouvement de la raison. »

