19 novembre 2012 – L’importance des sciences humaines dans les stratégies d’influence
Publié le 19 novembre 2012 par Bruno Racouchot
« L’emballement des crises signe le grand retour des sciences humaines ». Ce titre d’un article des Echos de ce jour est révélateur d’une tendance de fond dont les spécialistes de l’influence ne peuvent que se réjouir. Car l’influence donne du sens et des repères aux directions des organisations publiques ou privées. Les sciences humaines lui sont donc précieuses. Car c’est cette capacité de rayonnement qui permet ensuite d’influer sur ceux que l’on vise, en premier lieu les faiseurs et relais d’opinion.
Or, tout ne se réduit pas nécessairement à des algorithmes. En ce sens, il est préférable – même indispensable – d’avoir une perception synoptique de son environnement, dans le temps et dans l’espace, plutôt qu’une vue à court terme, fondée sur de seuls ratios de profitabilité et réduite à l’unique savoir-faire technique. « C’est le besoin de comprendre l’actualité et d’élaborer des politiques publiques qui fournissent l’occasion à ces disciplines de rebondir sur la dissection de la complexité du monde moderne », relève avec raison le journaliste des Echos. Les sciences humaines ont été éclipsées ces dernières décennies par les tout-puissants modèles mathématiques. Il semblerait que la tendance soit donc à un retour à l’équilibre et que l’on redécouvre les vertus d’une autre manière de décrypter les soubresauts du monde. Une correction heureuse. Car, dans la guerre économique polymorphe qui fait rage, l’influence – qui intègre tous les paramètres chers aux sciences humaines – reste l’une des clés de la réussite sur le long terme, une arme aussi discrète qu’efficace pour affirmer son identité, et ainsi mieux s’affirmer sur son marché. Voilà pourquoi, comme nous ne cessons de le répéter depuis le lancement de Communication & Influence, il importe plus que jamais de décloisonner les savoirs, de favoriser l’interconnexion des réseaux, l’échange des réflexions et des savoir-faire. C’est une condition essentielle de la réussite dans notre société de la connaissance.
Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence