12 février 2013 – Culture du risque et capacité d’influence
Publié le 12 février 2013 par Bruno Racouchot
La capacité d’influence présuppose d’abord la capacité à penser et agir hors des chemins convenus. Il existe donc un lien direct entre influence et culture du risque. Cette corrélation a récemment été mise en évidence dans la sphère économique et financière par Jim Hagemann Snabe, codirecteur général de SAP, groupe mondial de logiciels de gestion. Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos (11/02/13), il remarque : « Il y a un problème de culture d’entreprise en Europe. Nous ne faisons pas assez preuve d’optimisme, nous ne croyons pas assez en nos chances. La culture du risque doit être davantage cultivée. Par exemple, nous ne devrions pas avoir peur d’échouer lorsqu’on crée une entreprise. Au contraire. Résultat, les capital-risqueurs sont moins nombreux et moins influents qu’aux Etats-Unis. J’aimerais que les jeunes Européens aient plus d’appétit, plus d’envie. »Comme le répétait encore récemment le préfet Rémy Pautrat (voir notre billet du 5 février dernier), il nous faut avant tout retrouver l’esprit de conquête et savoir faire preuve d’audace. Nous sommes prisonniers de nos propres tabous qui nous amènent à une perception erronée du monde. C’est donc en réapprenant à penser sans œillères, en acceptant de voir le monde dans sa pleine réalité et en renouant enfin avec cette culture du risque qu’évoque Jim Hagemann Snabe que nous pourrons relever les défis à venir. Ceux qui doutent de l’urgence d’une telle prise de conscience n’aurons qu’à lire la tribune publiée aujourd’hui (12/02/13) dans ce même quotidien Les Echos par Jean-Marc Vittori, tribune intitulée Le drame d’une Europe ligotée, l’envol d’une Amérique libérée, où il écrit : « l’Amérique, qui passe souvent pour l’empire du court terme, prépare mieux l’avenir que nous. Face à des défis majeurs, elle relâche les contraintes alors que l’Europe s’ingénie à serrer les nœuds coulants »…
Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence
Consulter l’entretien de Jim Hagemann Snabe
Consulter la tribune de Jean-Marc Vittori