N°47 – Septembre 2013 – Une vie d’influence au sommet de l’Etat et au cœur de la guerre économique : le témoignage de Bernard Esambert
A l’heure où l’on s’interroge sur les blocages de l’économie française, où l’absence de vision et de stratégie inquiète, où la morosité frise la résignation, il est roboratif d’entendre le témoignage de Bernard Esambert, grand serviteur de l’Etat, qui fut l’un des hommes les plus influents de notre République. Volontaire, clairvoyant, énergique, l’homme a exercé les plus hautes fonctions au sein de l’appareil d’Etat et de l’économie nationale. Conseiller industriel et scientifique du Président Pompidou, directeur du Crédit Lyonnais, président de Polytechnique, du groupe Bolloré, de la Financière de Rothschild et de bien d’autres structures prestigieuses, il a été de toutes les grandes aventures industrielles du dernier demi-siècle. Lire la suite
10 septembre 2013 – Influence, chronologie, histoire et perte des repères
Dans un entretien accordé au Figaro (« En histoire, la chronologie est le socle de tout », 06/09/2013), l’historien et académicien Max Gallo dénonce vigoureusement la confusion savamment entretenue dans les programmes scolaires, notamment en histoire où, selon lui, la perte des repères chronologiques se révèle gravissime. Un plaidoyer qui ne peut que retenir l’attention des spécialistes de l’influence, tant il est vrai que celle-ci n’a d’effet qu’en délivrant du sens et des repères au sein d’un « milieu » culturel et social apte à en saisir la portée. « Aujourd’hui, les programmes sont organisés autour de grands thèmes au détriment de la chronologie. Une erreur fondamentale sur laquelle il faut revenir. Il est absolument impossible de comprendre l’histoire si on abandonne la chronologie » constate Max Gallo, qui ajoute : « Les élèves ne peuvent rien comprendre à l’histoire de France si vous ne leur mettez pas dans la tête que Louis XIV est antérieur à Napoléon. Comment parler du ‘totalitarisme’ sans avoir étudié l’installation du régime nazi ? La chronologie est le socle sur lequel construire les programmes. » A ces repères indispensables dans le temps s’ajoute la bonne connaissance du contexte spatial, donc géopolitique. L’histoire et la géographie, on le sait, constituent de formidables vecteurs d’influence. En méconnaître la logique propre revient à se dépouiller de notre pouvoir d’apprécier correctement et sereinement le monde au sein duquel nous évoluons. Lire la suite