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Une publication du cabinet
4 mars 2016 – Modifier la perception que les anglophones ont du Brésil
Publié le 4 mars 2016 par Bruno Racouchot
A l’heure où le Brésil plonge dans une crise politique et économique majeure, il est opportun de signaler le projet mené tout récemment en matière de communication d’influence par une équipe de jeunes universitaires et journalistes brésiliens. Constatant que les étrangers connaissent mal leur pays – se cantonnant le plus souvent à des clichés et des a priori déconnectés des réalités – ils ont décidé de lancer une plate-forme d’information numérique pour les amener à mieux appréhender les réalités locales. Le tout est fait à la brésilienne, autrement dit en finesse et souvent avec humour. Les Brésiliens savent parfaitement rire d’eux-mêmes, ce qui conforte leur optimisme naturel, lequel est un authentique atout. Gustavo Ribeiro, qui pilote avec intelligence le projet, connaît bien les mondes anglophone et francophone. Fin connaisseur de la France, diplômé en sciences politiques de l’université de Panthéon Sorbonne, il parle un français parfait, mais a choisi de lancer ce site en anglais, pour être d’emblée accessible au plus grand public. Il définit ainsi son objectif :
« Plus55 is the first platform created to bring content about Brazil to foreign audiences. It was conceived by a group of Brazilian journalists and designers who wanted to help solve a big problem: misinformation and disinformation about our country. We feel that the international media has neglected Brazil for decades. Now, it concentrates its coverage primarily on economics. While it’s an important issue, economics alone cannot help you understand all of Brazil’s complexities. Our country is difficult to understand. One of the world’s Top 10 economies, we are home to more than 170,000 millionaires – but also to 10 million people who survive on less than $30 per month. We are seen as an exotic land of free love and liberal people, and yet Brazil is also deeply conservative. Brazilians have elected a female president, but domestic violence remains an endemic problem. As you can see, Brazil is a land of contradiction and nuance. But don’t worry. We’re here to help. »
De fait, Gustavo Ribeiro et son équipe aident les observateurs étrangers à mieux saisir la complexe réalité du géant sud-américain. En l’occurrence, il s’agit là non pas de mettre en équations les paradoxes brésiliens, mais de les appréhender plus subtilement que ne le font la plupart des opinions makers étrangers, qui se complaisent à relayer inlassablement les mêmes clichés sur un mode manichéen. Bref, l’équipe de Plus55 s’efforce de mettre en relief la « vraie vie » du pays. Ils sont en quelque sorte des passeurs entre leur terre et un monde extérieur qui éprouve des difficultés manifestes à en comprendre l’intime architectonique. En cela, leur initiative mérite d’être saluée. Car jouer la carte de l’identité constitue bel et bien la clé de la communication d’influence comme Comes Communication et Communication & Influence ne cessent de le répéter depuis plus de quinze ans.
Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence
