N° 155 – Mai 2024 – L’influence par l’amalgame, une arme puissante de guerre informationnelle : le décryptage de Bruno Mignot
« L’influence par l’amalgame est bien une technique de manipulation parmi d’autres. De quoi s’agit-il ? La technique consiste à faire des rapprochements indus et hypocrites, à mélanger les genres, à associer des notions différentes pour mettre en valeur ou attaquer une cause : quand elle est « positive », elle est trompeuse, et quand elle est « négative », elle est partisane ». Général (2S) de l’Armée de l’air et de l’espace, Bruno Mignot vient de publier L’influence par l’amalgame (L’Harmattan, 2024). Très tôt intéressé par l’intelligence économique, notamment par les questions d’affrontements cognitifs et de guerres informationnelles, il a publié plusieurs ouvrages en lien avec ces thématiques, qu’il enseigne aujourd’hui dans de grandes écoles. Mettant l’accent sur l’importance de la perception en la matière, il estime que « l’influence par l’amalgame constitue une arme de manipulation massive ». Lire la suite
24 mai 2024 – In Memoriam, Marie-France Garaud, une femme d’influence s’il en fut
Marie-France Garaud s’est éteinte le 22 mai à l’âge de 90 ans. C’est par l’intermédiaire bienveillant de mon ami Eric Branca que j’avais eu l’occasion d’avoir en janvier 2011 un long entretien avec cette grande dame, dotée d’une forte personnalité, à l’occasion de la sortie de ce qui fut son dernier livre, Impostures politiques (octobre 2010, Plon). Cet entretien fut publié dans le n° de janvier 2011 de Communication et Influence et peut être téléchargé via le lien ci-dessous. Lire la suite
N° 154 – Avril 2024 -L’influence par l’imposture, le cas clinique de la IV° République : le décryptage d’Eric Branca
Impostures de l’Epuration, faux résistants et vrais collabos, imposteurs de la guerre froide, comploteurs et complotistes, mensonge au cœur de l’Etat… autant de chapitres qui composent le dernier opus d’Eric Branca, historien et journaliste. Dans sa République des imposteurs (Perrin, 2024), il montre comment, au sein d’une IV° République en pleine déliquescence – « l’une des périodes les plus folles de l’histoire contemporaine » – à tous les étages de la société, le travestissement, le mensonge, la dissimulation deviennent les artifices communs pour triompher dans ce nouveau monde. D’où ce constat : « L’imposture, c’est un fait, est inséparable de la notion d’influence. Le mot est dérivé du latin imponere qui signifie imposer mais aussi, par extension, « en imposer à quelqu’un » pour le tromper. » De fait, vu sous cet angle, il est indéniable que « l’imposture constitue la face noire de l’influence. » Lire la suite