N° 154 – Avril 2024 -L’influence par l’imposture, le cas clinique de la IV° République : le décryptage d’Eric Branca
Publié le 20 mai 2024 par Bruno Racouchot
Impostures de l’Epuration, faux résistants et vrais collabos, imposteurs de la guerre froide, comploteurs et complotistes, mensonge au cœur de l’Etat… autant de chapitres qui composent le dernier opus d’Eric Branca, historien et journaliste. Dans sa République des imposteurs (Perrin, 2024), il montre comment, au sein d’une IV° République en pleine déliquescence – « l’une des périodes les plus folles de l’histoire contemporaine » – à tous les étages de la société, le travestissement, le mensonge, la dissimulation deviennent les artifices communs pour triompher dans ce nouveau monde. D’où ce constat : « L’imposture, c’est un fait, est inséparable de la notion d’influence. Le mot est dérivé du latin imponere qui signifie imposer mais aussi, par extension, « en imposer à quelqu’un » pour le tromper. » De fait, vu sous cet angle, il est indéniable que « l’imposture constitue la face noire de l’influence. »
Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Eric Branca rappelle une règle qui lie imposture et capacité à influer sur la vie publique : « S’inventer un passé avait pu contribuer à dompter le présent et, parfois, à rester en vie. Continuer à mentir allait désormais servir à modeler l’avenir, à conquérir le pouvoir puis à le conserver. »
Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence