N° 105 – Novembre 2019 – « L’archipellisation » de la France, résultat de luttes d’influence ? Le décryptage de Jérôme Fourquet
Publié le 16 décembre 2019 par Bruno Racouchot
Directeur du département Opinion et Stratégies d’entreprises de l’institut de sondage Ifop, Jérôme Fourquet s’impose comme un analyste de la société française faisant indéniablement autorité. Féru d’histoire politique et de sociologie, il est reconnu comme un fin connaisseur des mouvements protestataires et/ou identitaires, de l’euroscepticisme de droite comme de gauche, ou encore des intégrismes religieux.
Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Jérôme Fourquet revient sur la thèse développée dans son dernier essai L’archipel français (Seuil, mars 2019), sous-titré Naissance d’une nation multiple et divisée. A ses yeux, la matrice classique, « catho-républicaine », qui structurait l’imaginaire français jusqu’à il y a peu s’est effacée au profit d’une société sans référentiel dominant, donc portée à se fragmenter sociologiquement et politiquement. En étudiant minutieusement la démarche de Jérôme Fourquet, on voit donc bien en quoi les pensées, les représentations, les perceptions, les repères idéologiques, culturels, philosophiques ou religieux, constituent des paramètres-clés et structurants de nos sociétés et en ce sens, participent aux jeux d’influence qui font – ou défont – les puissances.
Bruno Racouchot, directeur de Communication & Influence