Bruno Racouchot
N° 75 – Juillet 2016 – Stratégies de séduction et jeux d’influence : le décryptage de Pierre Fayard
L’été est là. Et l’on sait que les vacances constituent un créneau idéal pour séduire. Or la séduction fait partie intégrante du soft power. Elle s’inscrit dans les jeux d’influence les plus légers comme les plus sérieux. Docteur en sciences de l’information et de la communication, professeur de stratégie à l’université de Poitiers, pionnier et praticien reconnu de l’intelligence économique, Pierre Fayard vient de publier Douze stratégies pour séduire. Quand le cinéma fait sa séduction (VA Press, 2016), une approche comparative des modes de séduction en fonction des contextes culturels. Lire la suite
10 juin 2016 – Brésil, une crise révélatrice de la césure entre réalités et interprétations idéologiques
Quand on vit dans le Brésil profond, celui qui produit et travaille, on ne peut qu’être interloqué par la lecture biaisée qu’offre de la situation la majeure partie des médias et observateurs français. Obsédés par une grille de lecture fortement idéologisée, ces derniers croient expliquer l’alpha et l’oméga de la crise par un « complot »… La réalité est à la fois plus simple et plus grave : cette crise est avant tout la conséquence directe de blocages sévères et structurels, inhérents à la société brésilienne. Pour appréhender correctement ce qui se passe au Brésil, il faut lire Brésil, comprendre la crise, le très intéressant travail, lucide, méthodique et dépassionné, récemment réalisé par Christophe-Alexandre Paillard, haut fonctionnaire, maître de conférence à Sciences Po Paris, directeur du domaine « Armement et économie de défense » de l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire), document publié par Diploweb.com. L’examen méticuleux des faits permet de dénouer l’écheveau de jeux d’influence complexes, où, in fine, la communication sur des mythes révolutionnaires a, via les agences de rating, en réalité servi la logique cynique des fonds financiers internationaux. Lire la suite
N° 72 – Avril 2016 : Fabricants d’intox et manipulateurs dans la guerre mondiale de l’information : le décryptage de Christian Harbulot
« L’information (vraie ou fausse) est une arme parfois plus efficace que le fusil, la diplomatie, la justice ou la loi. » Malheureusement, constate Christian Harbulot en ouverture de son dernier livre, Fabricants d’intox – La guerre mondialisée des propagandes (Lemieux éditeur, 2016), à la différence de ce que l’on observe dans le monde anglo-saxon, en Chine, en Russie ou en Israël, « une telle évidence n’entre pas dans le champ de vision de nos élites »… Lire la suite
1er avril 2016 – Influentia, influenceurs et influencés…
Communication & Influence avait consacré son n°65 de mai 2015 à Influentia, une somme imposante consacrée à l’influence réalisée sous la direction de Ludovic François et Romain Zerbib, qui rassemblait nombre de contributions d’experts français et internationaux en la matière. Les éditions Lavauzelle (www.lavauzelle.com) viennent de procéder à une réédition de l’ouvrage, réédition revue et augmentée de nouvelles contributions. D’emblée, Ludovic François et Romain Zerbib annoncent clairement les objectifs. Il s’agit d’éclairer les lecteurs « sur les armes, méthodes et outils qu’emploient les nations, les firmes et les organisations pour orienter les marchés et façonner l’opinion. Comment orientent-elles les comportements des élus, des citoyens et des consommateurs ? Comment imposent-elles des idées et des convictions ? Au-delà des questions techniques, l’ouvrage s’intéresse également aux problématiques éthiques que soulève l’omniprésence des professionnels de l’influence dans notre société ultra médiatisée. » Lire la suite
N° 69 – Janvier 2016 : Nos armées au défi de l’influence : hard et soft power sont intimement liés, le décryptage du Général Vincent Desportes
« L’influence n’existe que si elle est basée sur de solides réalités, économiques et militaires en particulier. Le monde est, et restera, un espace d’affrontement armé des volontés. » Tel est le constat dressé par le général (r) Vincent Desportes, qui vient de publier La dernière bataille de France (Le Débat/Gallimard). De fait, en matière de défense, sécurité et relations internationales, puissance et influence sont intimement liées.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, le général Desportes montre aussi que c’est dans les débats d’idées que se joue aujourd’hui l’avenir de notre puissance. En janvier 2013, il rappelait déjà dans nos colonnes (C&Inf n°40) à quel point l’influence s’imposait comme une arme redoutable, que les armées devaient s’approprier et maîtriser. Une orientation confirmée tout récemment par le Chef d’Etat-Major des Armées, le général Pierre de Villiers, pour qui l’influence constitue désormais un nouveau champ d’action. Un retour au réalisme dont on ne peut que se réjouir pour nos armées et notre pays.
Communication & Influence – n° 68 – décembre 2015 – La communication d’influence et l’entreprise : le décryptage en vidéo de Bruno Racouchot
Expliquer en 11 minutes ce qu’est la communication d’influence, quelles sont ses cibles, sa logique, les retours sur investissement que l’on peut en attendre, tel est l’objet de la vidéo que vous allez découvrir. En effet, Jérôme Bondu, président du club IES (Intelligence économique et stratégique) et directeur de la société Inter-Ligere, m’a très courtoisement invité à m’exprimer sur ce sujet dans le cadre de son émission ActuEntreprise.
N° 66 – Juin 2015 : Jeux d’influence et d’idées dans la société du vide et de l’éphémère : le décryptage de Gilles Lipovetsky
Sociologue de renom, Gilles Lipovetsky s’est fait connaître dès les années 80 par ses travaux précurseurs sur le vide de nos sociétés et leur propension à s’immerger dans l’éphémère. Il vient de signer une analyse très fine, De la légèreté (Grasset), où il met en relief le rôle des idées, des jeux d’influence et plus généralement du soft power dans notre monde.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Gilles Lipovetsky explique que si nos sociétés veulent retrouver leur équilibre et relever les défis à venir – dont le terrorisme – elles doivent au plus vite retrouver un juste équilibre entre hard et soft power. Et surtout redonner du sens et des repères à nos concitoyens, anxieux de voir prospérer l’empire du vide et de l’éphémère. Face à l’hyperviolence de l’hypermodernité, il n’y a pas de leçons de morale à donner ou recevoir. Soyons bien plutôt concrets et réalistes.
9 juin 2015 – Les rouages de la guerre de l’information : la France face à Daech
La France peut-elle vaincre Daech sur le terrain de la guerre de l’information ? Tel est le questionnement ouvert sans tabous par Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de Guerre Economique, et ses équipes dans un récent rapport d’alerte. Au-delà du choc des images de mise à mort en direct, il y a une logique froide, puissante et cohérente mise en œuvre, qui se rapporte à la nature même de la guerre de l’information. Pour Christian Harbulot et ses chercheurs, celle-ci se définit : 1/ par le contenant de nature technologique. Les attaques passent par les systèmes d’information (piratage, virus, paralysie ou destruction des communications) ; 2/ par le contenu qui recouvre les opérations de propagande et de contre propagande, les techniques de pression psychologique, les méthodes de désinformation, la manipulation par la production de connaissances de nature institutionnelle, académique, médiatique, sociétale (fondations, ONG). En ce sens, soulignent-ils, « la guerre de l’information bouleverse les lois de la guerre traditionnelle : pas de déclaration de guerre ; avantage décisif pour l’attaquant ; pas de traité de paix ; pas de fin temporelle ; pas d’agresseur identifiable avec certitude. » Il est donc grand temps de sortir de notre léthargie et de notre angélisme pour regarder enfin les réalités en face. Lire la suite
N° 65 – Mai 2015 : Les mille facettes de l’influence : le décryptage de Ludovic François et Romain Zerbib
Ludovic François et Romain Zerbib, docteurs en sciences de gestion et respectivement professeur affilié à HEC Paris et professeur au groupe IGS, viennent de diriger Influentia, un gros travail dédié au décryptage des stratégies d’influence (éditions Lavauzelle), nourri par de nombreuses contributions d’experts – dont quelques grandes signatures d’outre-Atlantique comme Joseph Nye ou Noam Chomsky.
Dans l’entretien qu’ils ont accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Ludovic François et Romain Zerbib expliquent que, si l’influence n’est pas toujours intentionnelle, les processus d’influence sont eux, en revanche, souvent instrumentalisés. D’où leur approche des stratégies d’influence comme une allocation de ressources informationnelles et une mobilisation de vecteurs visant à orienter les attitudes et les comportements d’individus ou de publics en agissant sur leurs perceptions.
N° 61 – Janvier 2015 : L’influence, paramètre-clé d’une nouvelle typologie des relations internationales : le décryptage d’Hubert Védrine
Comme conseiller diplomatique puis secrétaire général de l’Élysée, Hubert Védrine a passé quatorze années aux côtés de François Mitterrand au cur du palais présidentiel, avant d’être cinq années durant ministre des Affaires étrangères sous la cohabitation Chirac/Jospin. Fin connaisseur des relations internationales, il a dès l’an 2000 intégré la dimension influence dans une typologie innovante et réaliste. Lire la suite
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