Géopolitique
N° 70 – Février 2016 : Migrations, géopolitique, communication et influence : le décryptage de Gérard-François Dumont
Professeur à l’université de Paris-Sorbonne, le recteur Gérard-François Dumont est un spécialiste incontesté des questions démographiques et géopolitiques. A l’heure où l’Europe connaît une vague sans précédent de flux migratoires, il pointe du doigt non seulement le traitement déconnecté des réalités, par les médias comme par les autorités politiques, nationales ou européennes, mais aussi l’absence de vision stratégique et de réalisme de l’Union européenne en matière de contrôle des frontières et de maîtrise des mouvements de populations.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, le recteur Gérard-François Dumont montre clairement que « ce déficit de transparence et de communication fait que les citoyens ne comprennent pas, s’inquiètent et n’ont plus confiance. Il est donc urgent de remettre les choses à plat et de prendre en compte les réalités pour établir de bons diagnostics. » De fait, plus que jamais se pose aujourd’hui crûment la question du devenir de l’Europe.
17 décembre 2014 – La guerre économique est bel et bien là
« La paix est un souhait, la guerre est un fait ». C’est par un éditorial choc que Pascal Gauchon, rédacteur en chef de Conflits, revue de géopolitique aussi audacieuse que sérieuse – www.revueconflits.com – ouvre le dossier de la guerre économique. Normalien, directeur de la collection Major destinée aux grandes écoles (PUF, Presses universitaires de France), cofondateur du Festival de géopolitique de Grenoble, Pascal Gauchon a regroupé de multiples contributions pour ce numéro hors-série qui ne pratique pas la langue de bois. Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de guerre économique et l’un des pionniers de l’intelligence économique, explique ainsi clairement que pour avoir un devenir, encore nous faut-il réapprendre à penser en termes de puissance. La guerre économique est à ses yeux « l’expression extrême des rapports de force non militaires. Si l’on essaie de hiérarchiser les rapports de force, les deux qui me paraissent les plus importants dans l’histoire de l’humanité tiennent à la guerre et à l’économie. Cela ne veut pas dire qu’il n’en existe pas d’autres – culturels, religieux, diplomatiques… Mais ce sont ces deux formes de guerre qui comptent le plus si l’on regarde l’histoire longue, les autres passent au second plan, sont moins lourdes. » Lire la suite
N°56 – Juin 2014 : De l’influence des représentations mentales dans le jeu géopolitique : le décryptage d’Yves Lacoste
Considéré comme le père de la géopolitique à la française, le professeur Yves Lacoste défend une approche lucide et pragmatique des réalités géopolitiques. Pour lui, la géopolitique s’incarne dans des rivalités de pouvoirs entre acteurs évoluant sur des territoires, du pouvoir le plus brut au plus subtil. Lire la suite
4 mai 2014 – Géopolitique et jeux d’influence : lancement de la revue Conflits
Excellente initiative que celle de Pascal Gauchon de lancer Conflits, une revue trimestrielle de géopolitique critique qui retiendra l’attention de tous ceux qui s’efforcent de cerner et comprendre les jeux d’influence sur la scène internationale. « La géopolitique ne s’est-elle pas imposée comme la culture générale du monde moderne ? Aussi est-elle à la mode » constate Pascal Gauchon qui s’en réjouit, mais prévient cependant : « il ne faudrait pas que, en devenant populaire, la géopolitique se banalise. » Pour qu’elle ne soit ni instrumentalisée ni noyée dans l’océan des « bons sentiments », Pascal Gauchon propose que cette approche géopolitique intègre le temps long, les horizons lointains, l’imprévu, le terrain. Bref, qu’elle s’impose de manière globale, intégrant les réalités, prenant en compte les identités, remettant en doute nombre de pseudo-certitudes. En un mot, qu’elle soit une géopolitique du conflit, d’où le nom donné à la revue. Lire la suite
10 septembre 2013 – Influence, chronologie, histoire et perte des repères
Dans un entretien accordé au Figaro (« En histoire, la chronologie est le socle de tout », 06/09/2013), l’historien et académicien Max Gallo dénonce vigoureusement la confusion savamment entretenue dans les programmes scolaires, notamment en histoire où, selon lui, la perte des repères chronologiques se révèle gravissime. Un plaidoyer qui ne peut que retenir l’attention des spécialistes de l’influence, tant il est vrai que celle-ci n’a d’effet qu’en délivrant du sens et des repères au sein d’un « milieu » culturel et social apte à en saisir la portée. « Aujourd’hui, les programmes sont organisés autour de grands thèmes au détriment de la chronologie. Une erreur fondamentale sur laquelle il faut revenir. Il est absolument impossible de comprendre l’histoire si on abandonne la chronologie » constate Max Gallo, qui ajoute : « Les élèves ne peuvent rien comprendre à l’histoire de France si vous ne leur mettez pas dans la tête que Louis XIV est antérieur à Napoléon. Comment parler du ‘totalitarisme’ sans avoir étudié l’installation du régime nazi ? La chronologie est le socle sur lequel construire les programmes. » A ces repères indispensables dans le temps s’ajoute la bonne connaissance du contexte spatial, donc géopolitique. L’histoire et la géographie, on le sait, constituent de formidables vecteurs d’influence. En méconnaître la logique propre revient à se dépouiller de notre pouvoir d’apprécier correctement et sereinement le monde au sein duquel nous évoluons. Lire la suite
16 juillet 2013 – La Légion étrangère, vecteur de rayonnement géopolitique
Comme chaque année lors du défilé du 14 juillet, la Légion étrangère, descendant de son pas lent l’avenue des Champs Elysées, a remporté un vif succès auprès des spectateurs. Cette troupe d’élite, unique au monde, créée par le roi Louis-Philippe en 1831, fêtait cette année le 150ème anniversaire de la bataille de Camerone. Perpétuant ses traditions, la Légion reste en totale symbiose avec notre monde moderne. Le Général de Saint Chamas, actuel commandant de la Légion étrangère, avait d’ailleurs accordé en avril dernier un entretien à Communication & Influence, mettant en relief la manière dont s’articule hard et soft power au service du rayonnement de notre pays. Dans la foulée, l’ESC Grenoble, par la voix de son directeur Jean-François Fiorina, est allé interviewer le Général de Saint Chamas pour recueillir son sentiment sur ce que pouvait être l’appréhension géopolitique de la Légion. « La géopolitique de la Légion, c’est d’abord la géopolitique des hommes » a-t-il répondu, dans un entretien qu’il est utile de découvrir. Car au-delà du redoutable outil de guerre, la Légion constitue aussi un modèle qui pèse en termes d’influence. Lire la suite
3 juin 2013 – Claude Revel, nouvelle D2IE : une bonne nouvelle pour l’influence
Le 29 mai, Claude Revel a été nommée en Conseil des Ministres Déléguée interministérielle à l’intelligence économique. Elle remplace ainsi Olivier Buquen et se verra rattachée directement au Premier ministre. Ceux qui s’intéressent aux stratégies d’influence savent que Claude Revel a à cœur d’étudier plus particulièrement ce segment trop peu connu de l’intelligence économique. A l’occasion de la sortie de son dernier livre, La France : un pays sous influences ? (Vuibert, 2012), elle avait eu la courtoisie de m’accorder un long entretien pour notre Lettre mensuelle Communication & Influence (n° 34, juin 2012). Elle plaidait alors en faveur d’un recours sans équivoque aux stratégies d’influence, qui privilégient la force des idées, la richesse des contenus et la réhabilitation de la pensée stratégique. En conclusion de l’entretien, elle soulignait : « A rebours des Anglo-saxons, les Français ont trop souvent le défaut d’établir une rupture entre la réflexion et l’action. Inversons la tendance. Cohérence, lucidité, volonté sont autant de vertus qui permettront à l’influence de trouver ses lettres de noblesse, de redonner un nouveau souffle à la réflexion stratégique et de s’imposer comme une arme-clé face aux défis à venir. » Lire la suite
N°44 – Mai 2013 – Les diplomates d’entreprise, pôles d’influence de la géoéconomie de demain : le décryptage de Pascal Lorot
Le 15 mai 2013 a eu lieu à Paris le 3ème Forum annuel que l’Institut Choiseul consacre aux diplomates d’entreprise. Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Pascal Lorot, président de l’Institut Choiseul, montre en quoi cette nouvelle profession, moteur d’influence dans les défis économiques à venir, constitue un atout-clé pour les entreprises. Lire la suite
1er septembre 2012 – Les jeux d’influence dans la crise syrienne
Ceux qui s’intéressent aux jeux d’influence dans la sphère géopolitique décortiqueront avec bonheur l’analyse que livre au sujet du conflit syrien, le spécialiste de gestion des crises Xavier Guilhou, sur l’excellent site Diploweb. Lire la suite
N° 26 – Octobre 2011 – Géopolitique, influence et grandes écoles de management : le décryptage de Jean-François Fiorina
Introduire la géopolitique dans le cursus des écoles de management pour mieux permettre aux étudiants de comprendre les réalités du monde : tel est le souhait de Jean-François Fiorina. Directeur de l’ESC (Ecole supérieure de commerce) de Grenoble – l’une des meilleures dans sa catégorie – co-fondateur du Festival de géopolitique, Jean-François Fiorina est un pragmatique. A ses yeux, « la géopolitique, c’est avant tout comprendre pour agir ».
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Jean- François Fiorina plaide pour un retour au réalisme et précise sa vision en matière de stratégies d’influence et de relations internationales.
Cités dans ce numéro : Pascal Gauchon, Héraclite d’Ephèse, Jean-Marc Huissoud, Alain Juillet, Xavier Raufer.
Feuilleter ce document sur Calaméo
Page suivante »