Légion étrangère
N°146 – Juillet 2023 – Musiques et chants militaires, liens sociétaux et leviers d’influence : le décryptage de Thierry Bouzard
« En visant les musiciens russes par des annulations de contrats et des censures de compositeurs, la guerre en Ukraine confirme l’importance de la musique comme agent d’influence. » Pour preuve, simultanément, « les orchestres de la Bundeswehr sont en tournée internationale, diffusant la culture allemande et ouvrant sur des partenariats commerciaux. » Docteur en histoire et historien militaire, conseiller scientifique du commandement des musiques de l’armée de terre, Thierry Bouzard vient de publier tout récemment Les origines maudites des chants militaires 1941- 1945 (L’Harmattan, avril 2023). A travers ses nombreux travaux, il met en évidence le rôle-clé – aujourd’hui oublié – joué longtemps par la musique militaire française, notamment au XIXe siècle, dans l’accompagnement des relations diplomatiques et dans la séduction des opinions publiques, intérieures et extérieures. Lire la suite
17 décembre 2013 – Un exemple d’influence positive en opérations extérieures : Radio Surobi en Afghanistan
L’une de nos dernières notes, Opérations d’environnement d’hier et d’aujourd’hui : de l’Algérie à l’Afghanistan (05/12/13), a suscité nombre de réactions, prouvant l’intérêt que nos lecteurs portent à ces questions. Pour enrichir le débat sur ce sujet des opérations d’influence en opérations extérieures, on peut ici évoquer le témoignage récemment paru de Raphaël Krafft, Captain teacher – Une radio communautaire en Afghanistan (éditions Buchet Chastel, septembre 2013). Journaliste, l’auteur s’est engagé en 2009 dans l’armée française pour aider la Légion étrangère à créer une radio communautaire dans une zone reculée de l’Afghanistan. La question centrale qui se pose ici est celle de la nature même des opérations liées au soft-power : quelles sont les limites des opérations d’influence ? Comment privilégier l’indépendance d’esprit des participants et jouer la carte d’une influence positive ? Doivent-elles se distinguer clairement des opérations grises – voire noires – qui peuvent compromettre le rayonnement réel et les bonnes relations que l’on cherche à établir sur le long terme ? Ou au contraire, doit-on envisager de les combiner, si toutefois cela se révèle être possible et opportun ?… Bref, comme dans nombre d’opérations d’influence, les vecteurs utilisés comptent moins que la définition initiale de la ligne stratégique retenue. Lire la suite
16 juillet 2013 – La Légion étrangère, vecteur de rayonnement géopolitique
Comme chaque année lors du défilé du 14 juillet, la Légion étrangère, descendant de son pas lent l’avenue des Champs Elysées, a remporté un vif succès auprès des spectateurs. Cette troupe d’élite, unique au monde, créée par le roi Louis-Philippe en 1831, fêtait cette année le 150ème anniversaire de la bataille de Camerone. Perpétuant ses traditions, la Légion reste en totale symbiose avec notre monde moderne. Le Général de Saint Chamas, actuel commandant de la Légion étrangère, avait d’ailleurs accordé en avril dernier un entretien à Communication & Influence, mettant en relief la manière dont s’articule hard et soft power au service du rayonnement de notre pays. Dans la foulée, l’ESC Grenoble, par la voix de son directeur Jean-François Fiorina, est allé interviewer le Général de Saint Chamas pour recueillir son sentiment sur ce que pouvait être l’appréhension géopolitique de la Légion. « La géopolitique de la Légion, c’est d’abord la géopolitique des hommes » a-t-il répondu, dans un entretien qu’il est utile de découvrir. Car au-delà du redoutable outil de guerre, la Légion constitue aussi un modèle qui pèse en termes d’influence. Lire la suite
N° 43 – Avril 2013 – La Légion étrangère entre hard et soft power : le décryptage du général de Saint Chamas
Le 30 avril, la Légion étrangère fête le 150e anniversaire de Camerone. Avec ce combat héroïque livré au Mexique en 1863, la Légion crée son propre mythe. Quel rapport avec l’influence ? Tout simplement, la Légion constitue un bel exemple d’une fusion réussie entre hard et soft power. La perception qu’en ont les mondes de l’art et de la culture, des médias ou de la diplomatie, en font une saga qui fascine à l’échelle planétaire. Lire la suite