Nicolas Moinet
N° 159 – Octobre 2024 – Guerre économique, autonomie stratégique, droit, influence et conflits informationnels : le décryptage d’Olivier de Maison Rouge
« L’influence juridique doit être consacrée et érigée comme axe cardinal de la diplomatie économique, afin que les lois et règlements imprègnent davantage les rapports commerciaux à l’avantage des acteurs européens. C’est l’esprit de la stratégie d’influence par le droit engagée dernièrement par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. » A l’heure où l’affaire Doliprane rappelle d’autres attaques en règle contre notre souveraineté économique (Alstom, Technip, etc.), il semble indispensable de conjuguer droit et influence pour optimiser notre appareil défensif et offensif. Car pour Olivier de Maison Rouge, docteur en droit et avocat spécialisé dans la protection des données, le secret des affaires, l’intelligence stratégique et la sécurité économique, « l’autonomie stratégique est la condition sine qua non de la protection de nos intérêts fondamentaux. » Lire la suite
9 novembre 2024 – Mémento de contre-influence ou comment réagir face à une attaque informationnelle : le décryptage de Bruno Mignot.
En mai dernier, le général (2S) Bruno Mignot nous avait très aimablement accordé un entretien pour notre Lettre mensuelle Communication & Influence (n°155)1, dont l’intitulé était L’influence par l’amalgame, une arme puissante de guerre informationnelle. Dans la droite ligne de ses précédentes études sur l’influence et comme il nous l’avait annoncé, il vient de publier – chez L’Harmattan, comme pour ses autres ouvrages – un Mémento de contre-influence, préfacé par Claude Revel2, qui fut notamment Déléguée interministérielle à l’intelligence économique auprès du Premier ministre de 2013 à 2015. Solidement documenté, émaillé d’exemples, s’appuyant sur un socle théorique bien charpenté et un précieux appareil critique, ce mémento a, de l’aveu même de Bruno Mignot dans son introduction, « vocation à servir très concrètement aux décideurs privés et publics, et à leur offrir des outils directement utilisables dans l’élaboration de leur stratégie de contre-influence. » Lire la suite
N° 153 – Mars 2024 – Le rôle-clé des opérations cognitives dans les jeux d’influence du XXI° siècle : le décryptage de Christian Harbulot
« Force est de constater que le capitalisme français n’a mentalement pas voulu intégrer le fait que nous évoluons désormais au sein d’une guerre économique systémique. Or, d’autres économies nationales veulent sortir de ce monde monochrome de la « mondialisation heureuse » de la fin du XX° siècle. D’où des changements majeurs – et parfois brutaux – qui vont inéluctablement survenir. » Ce bouleversement d’une immense ampleur étudié par Christian Harbulot, fondateur de l’Ecole de Guerre Economique (EGE), est décortiqué dans son récent ouvrage, La guerre économique au XXI° siècle (VA Editions, mars 2024). Appuyé par des spécialistes, Christian Harbulot pose dès lors une question-clé : « Comment reconstituer une puissance économique, réelle, solide, absolument indispensable pour assurer l’unité nationale, sous peine de voir se désagréger des pans entiers du pays ? » Lire la suite
N°138 – Novembre 2022 – Qui est l’ennemi ? L’impérieuse symbiose de la connaissance et de la lucidité : le décryptage de Lucie Laurent
Qui est l’ennemi ? Tel est le titre choisi par le CR451 pour son premier rapport annuel (Nouveau Monde éditions, 2022). Le Centre de recherche 451 – dont le nom fait référence au roman de Ray Bradbury Fahrenheit 451 – se consacre « à la guerre de l’information, épicentre des conflictualités et de la guerre économique » [www.cr451.fr]. Travail soigné, tant sur le fond que sur la forme, ce rapport a été codirigé par Christian Harbulot, Lucie Laurent et Nicolas Moinet. Il pointe clairement ceux qui menacent les intérêts français, des adversaires certes, mais aussi des alliés, des mafias, des fonds d’investissement, des GAFAM et même d’anciens hauts responsables français… De fait, dit Christian Harbulot, « la France ne s’en sortira pas sans s’interroger sur les réponses très concrètes à apporter pour faire face à la guerre économique qui est en train de structurer le monde d’après « la mondialisation heureuse » ». Lire la suite
N°133 – Mai 2022 – Aménagement des territoires, « géosymbiose » et leviers d’influence : le décryptage de Jérôme Barrier
Diplômé d’HEC (1988) et titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, Jérôme Barrier vient de publier Réconcilier les territoires (Editions Ovadia, 2022, préface de Michel Maffesoli). Spécialiste de longue date de l’aménagement du territoire, Jérôme Barrier a intégré dans sa pratique la grille de décryptage de l’intelligence économique, notamment son volet influence où il introduit le concept de « géosymbiose » qu’il développe ici. Il est aujourd’hui directeur général de SEBL Grand Est, la société d’aménagement majoritairement détenue par la Région Grand Est, et également directeur général de SAREMM, son homologue chargée de l’aménagement de l’EuroMétropole de Metz. Il est aussi administrateur de l’APM – Association Progrès du Management – organisation internationale francophone créée il y a plus de 30 ans par Pierre Bellon, qui regroupe plus de 8.000 adhérents dirigeants d’entreprise. Lire la suite
N°126 – Octobre 2021 – Influence vs intelligence superficielle : clarifier les idées. Le décryptage de Guy Massé
Economiste, Guy Massé s’est imposé très tôt comme l’initiateur et le directeur du premier diplôme universitaire français en intelligence économique (IE) sur le site du Futuroscope de Poitiers. En compagnie de Nicolas Moinet, professeur des universités à l’IAE de Poitiers, il vient de publier Petit bréviaire contre l’intelligence superficielle (VA Editions, 2021). « Si nous voulons développer une société plus ‘intelligente’, écrivent-ils, ne nous berçons pas d’illusions anesthésiantes dont le réveil ne serait que plus douloureux, cessons de regarder le monde tel qu’il n’est plus, comprenons-le tel qu’il est, pour le modifier tel que nous le souhaitons ». Et les auteurs de pointer sept virus de l’illusion et de la suffisance qui caractérisent cette intelligence superficielle, laquelle fausse notre appréhension du réel et donc la validité des décisions que nous sommes amenés à prendre. Lire la suite
N°124 – Juillet 2021 – Stratégies-réseaux et opérations d’influence : piloter l’intrication du numérique et du réel. Le décryptage de Christian Marcon
Qu’est-ce qu’un réseau ? Quelles en sont les forces et les limites ? Que signifie « faire du réseau » ? Qu’est-ce qui distingue l’influence de la manipulation dans les forces à l’œuvre au sein des réseaux ?… Professeur des universités en sciences de l’information et de la communication à l’IAE-Université de Poitiers, Christian Marcon vient, en compagnie de son collègue Nicolas Moinet, de publier Stratégies Réseaux (VA Editions, 2021). Pour eux, toute action réseau, numérique ou pas, exige au préalable d’avoir une stratégie et quelque chose à dire. Sans quoi, cela tourne à vide. De plus, le réseau n’est pas seulement numérique. C’est son intrication avec le réel qui crée une dynamique vertueuse. A leurs yeux, « développer un réseau, ce n’est pas constituer un stock, mais créer du mouvement. Un mouvement qui passe par vous au lieu de vous ignorer. » De fait, le réseau apporte et engage tout à la fois. Lire la suite
N°118 – Janvier 2021 – Com’ d’influence, santé et territoires : le décryptage d’Alexandre Lanzalavi et Michel Tsimaratos
La crise sanitaire qui bouleverse notre monde, exige de penser et agir sur de nouveaux modes. « Pour reconstruire, il faut redonner du sens à l’action, et redonner sa place à l’intelligence dans les organisations, loin des clans, du clientélisme et des privilèges ». Visant prioritairement le bien commun, deux professionnels de la santé, Alexandre Lanzalavi, spécialiste en communication, et Michel Tsimaratos, professeur d’université praticien hospitalier, viennent de publier Le jour d’après – Le pouvoir de la communication d’influence (préface d’Alain Juillet, Fauves Editions, 2021). Implantés dans la région d’Aix-Marseille, ils veulent inciter les territoires, et particulièrement les métropoles, à s’approprier la logique et les méthodes de la communication d’influence. Une approche originale qui plaide en faveur d’une intelligence économique – spécialement son volet influence – appliquée au niveau local. Lire la suite
N°116 – Novembre 2020 – Soft PowerS, ces méthodes-clés de domination dans la guerre économique systémique : le décryptage de Nicolas Moinet
« La guerre économique systémique est un mode de domination qui évite de recourir à l’usage de la puissance militaire pour imposer une suprématie durable. » Cet aphorisme de Christian Harbulot constitue le fil rouge du second volume des Sentiers de la guerre économique, intitulé Soft PowerS, signé Nicolas Moinet, professeur des universités à l’Institut d’administration des entreprises de Poitiers. Nicolas Moinet livre ici en avant-première la teneur de son livre qui sortira le 21 janvier prochain en librairie (VA Editions). Le Soft Power est polymorphe, d’où le S ajouté dans le titre à Power. Comment tombons-nous sous la férule de ce « pouvoir feutré qui nous enveloppe de toute part » ? Quels sont les modes opératoires des différents Soft PowerS ? Quid de l’attitude de la France dans ces jeux communicationnels et informationnels, qui se déroulent sur des échiquiers invisibles ?… Lire la suite
N°112 – Juin 2020 – L’Ecole de pensée sur la guerre économique face aux affrontements informationnels et communicationnels
L’Ecole de pensée sur la guerre économique a vu le jour en France l’an passé. Sous la houlette de Christian Harbulot – le fondateur de l’Ecole de Guerre Economique – Eric Delbecque, Ali Laïdi, Nicolas Moinet et Olivier de Maison Rouge se sont retrouvés autour d’un constat : « pour contenir les excès de la guerre économique et analyser avec lucidité les rapports de force économique, il est devenu nécessaire de penser autrement et de sortir du confort de pensée dans lequel nous nous sommes habitués à analyser l’évolution du monde depuis des décennies ».
A leurs yeux, la guerre économique systémique qui fait rage à l’échelle planétaire est d’autant plus périlleuse qu’elle « est un mode de domination qui évite de recourir à l’usage de la puissance militaire pour imposer une suprématie durable ». Ces cinq professionnels faisant autorité dans le monde de l’intelligence économique (IE) entendent ainsi penser l’économie sans l’économisme. Lire la suite
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