Opérations d’influence
N° 72 – Avril 2016 : Fabricants d’intox et manipulateurs dans la guerre mondiale de l’information : le décryptage de Christian Harbulot
« L’information (vraie ou fausse) est une arme parfois plus efficace que le fusil, la diplomatie, la justice ou la loi. » Malheureusement, constate Christian Harbulot en ouverture de son dernier livre, Fabricants d’intox – La guerre mondialisée des propagandes (Lemieux éditeur, 2016), à la différence de ce que l’on observe dans le monde anglo-saxon, en Chine, en Russie ou en Israël, « une telle évidence n’entre pas dans le champ de vision de nos élites »… Lire la suite
17 décembre 2013 – Un exemple d’influence positive en opérations extérieures : Radio Surobi en Afghanistan
L’une de nos dernières notes, Opérations d’environnement d’hier et d’aujourd’hui : de l’Algérie à l’Afghanistan (05/12/13), a suscité nombre de réactions, prouvant l’intérêt que nos lecteurs portent à ces questions. Pour enrichir le débat sur ce sujet des opérations d’influence en opérations extérieures, on peut ici évoquer le témoignage récemment paru de Raphaël Krafft, Captain teacher – Une radio communautaire en Afghanistan (éditions Buchet Chastel, septembre 2013). Journaliste, l’auteur s’est engagé en 2009 dans l’armée française pour aider la Légion étrangère à créer une radio communautaire dans une zone reculée de l’Afghanistan. La question centrale qui se pose ici est celle de la nature même des opérations liées au soft-power : quelles sont les limites des opérations d’influence ? Comment privilégier l’indépendance d’esprit des participants et jouer la carte d’une influence positive ? Doivent-elles se distinguer clairement des opérations grises – voire noires – qui peuvent compromettre le rayonnement réel et les bonnes relations que l’on cherche à établir sur le long terme ? Ou au contraire, doit-on envisager de les combiner, si toutefois cela se révèle être possible et opportun ?… Bref, comme dans nombre d’opérations d’influence, les vecteurs utilisés comptent moins que la définition initiale de la ligne stratégique retenue. Lire la suite
20 mars 2013 – L’influence au cœur de la stratégie des pouvoirs publics
Fin connaisseur des affaires européennes, Thierry Vautrin fait partie de ces diplomates qui ont parfaitement saisi l’importance des stratégies d’influence dans la sphère complexe des relations internationales. Chef de secteur au Secrétariat Général des Affaires Européennes (SGAE, services du Premier Ministre), Thierry Vautrin est en effet chargé du suivi de la présence française dans les institutions européennes. Observateur perspicace des rouages de l’Union européenne, ce diplomate a le mérite de mettre clairement en lumière les enjeux liés à l’influence, et ce sans langue de bois aucune, comme il vient de le faire pour le Portail de l’IE. A ses yeux, « les questions d’influence sont au cœur des réflexions et des stratégies des pouvoirs publics en France notamment dans les institutions européennes. Ces questions d’influence revêtent une acuité supplémentaire à l’aune des prochaines élections européennes. Pourquoi ? Tout simplement, parce que nous sommes désormais inscrits collectivement dans une guerre d’influence avec des acteurs plus diversifiés qu’autrefois. » Lire la suite
N°40 – Janvier 2013 – Opérations extérieures et opérations d’influence : le décryptage du Général Vincent Desportes
Les idées sont des armes. A l’heure où l’armée française intervient, seule, sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures, à l’heure aussi où se poursuivent les discussions sur le Livre Blanc de la Défense, l’influence s’impose bel et bien comme une arme redoutable que nous devons impérativement apprendre à maîtriser, tant dans la sphère civile que militaire.
Dans l’entretien qu’il m’a accordé, le Général Vincent Desportes – ancien directeur de l’Ecole de guerre, professeur associé à Sciences Po Paris, conseiller dans de nombreux cénacles stratégiques comme l’IFRI ou le CSFRS – souligne à quel point hard power et soft power sont aujourd’hui inextricablement liés.
Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence
14 janvier 2013 – Les vecteurs d’influence, armes de guerre de premier plan
Les événements récents et violents, tant en Somalie qu’au Mali, nous rappellent que le traitement de l’information et la gestion communicationnelle des crises comptent au moins autant que l’aspect purement militaire et technique. Une analyse publiée aujourd’hui sur le site Slate.fr, intitulée Médias d’influence : l’information comme arme de guerre, a le mérite de nous rappeler que si « l’armée américaine finance des sites, des radios dans des zones de conflits », la France désormais s’efforce de faire de même. Avec cependant bien du chemin à parcourir. Lire la suite
N° 18 – Mars 2010 – Le miroir afghan ; Guerre et communication : penser autrement ; Guerre et distorsion de perception ; Guerre, représentation et influence ; Hogard, la guerre sur un mode synoptique.
La sphère des relations internationales et la géopolitique n’échappent pas aux jeux de communication et d’influence. Il nous faut parfois revoir nos jugements. Ainsi pour l’Afghanistan. Le livre de Mériadec Raffray récemment publié « Afghanistan – Les victoires oubliées de l’Armée rouge » (Economica), en est l’illustration parfaite. Non, l’Armée rouge n’a pas connu de déroute en 1989. Oui, elle a remporté d’indéniables succès tactiques. Et malgré tout, elle a perdu sur le plan communicationnel. Comment ? Pourquoi ? Et en quoi cela nous concerne-t-il ?
Journaliste, historien de formation, officier de réserve et analyste méticuleux, Mériadec Raffray dissèque pour nous l’intervention soviétique en Afghanistan. Journaliste également, au quotidien Libération, fin connaisseur des arcanes du monde militaire et animateur du blog Secret Défense, Jean-Dominique Merchet explique comment nos préjugés, nos filtres idéologiques, faussent trop souvent la perception que nous avons de la réalité.
Cités dans ce numéro : Marcel Aymé, Général Pierre de Bénouville, Général Nguyen Binh, Général Vincent Desportes, David Galula, Général Jacques Hogard, Charles Lacheroy, Jean-Dominique Merchet, Jean Némo, Mériadec Raffra, Général Michel Stollsteiner, Roger Trinquier, Marie-Catherine Villatoux.
DOSSIER HORS SERIE N° 1 – Juin 2009 – Stratégies d’influence, le décryptage d’Alain Juillet.
Alain Juillet quitte ses fonctions de Haut responsable à l’intelligence économique auprès du Premier ministre. Au cours d’un long entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, il précise sa définition de l’influence et dresse les grandes lignes de nouvelles stratégies communicationnelles. Etat des lieux, bilan et perspectives, à travers une approche tout à la fois théorique et pragmatique.
Cités dans ce numéro : David Galula, Général Jacques Hogard, Alain Juillet, Colonel Charles Lacheroy, Jean Sassi, Roger Trinquier.