Risque assumé
N° 29 – Janvier 2012 – TOE, Théâtres d’Opérations Economiques, le décryptage de Frédéric Lacave
Coordonnateur ministériel à l’intelligence économique à Bercy, administrateur civil, Frédéric Lacave voit l’influence comme une priorité et une noble ambition qui s’inscrit dans une stratégie bien identifiée. Elle repose sur un ensemble d’actions visant à la reconnaissance de nos savoir-faire, afin de donner aux acteurs économiques des avantages concurrentiels sur la scène internationale.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes communication, Frédéric Lacave invite les décideurs civils à s’inspirer des stratégies déployées par nos forces armées sur les TOE – théâtres d’opérations extérieurs, pour les adapter à l’économie sur ce que l’on peut également qualifier de TOE : théâtres d’opérations économiques, tant il est vrai que les conflits du XXIème siècle se sont en partie déplacés sur ce domaine. Rien ne se fera sans une volonté de faire évoluer radicalement les mentalités, nous dit-il. Un entretien riche, qui ouvre des perspectives innovantes en matière de développement à l’international.
Cités dans ce numéro : Bernard Carayon, Joseph Gallieni, Général Dominique Gérard, Alain Juillet, Frédéric Lacave, Hubert Lyautey, Rémy Pautrat, Richelieu.
Feuilleter ce document sur Calaméo
N° 24 – Mars 2011 – Risque nucléaire et jeux d’influence ; La fracture décideurs / émetteurs ; Réhabiliter le risque assumé.
« Réhabiliter le risque assumé ». Tel est le titre d’une tribune publiée récemment dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles par Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication. Face à la catastrophe nucléaire de Fukushima, et son exploitation par des groupes de pression, » que doit faire l’industrie énergétique française ? L’erreur serait de se borner à opposer seulement des arguments techniques et rationnels. La rigueur de l’ingénieur est impuissante face aux opérations de manipulation. Cessons d’être réactifs, montrons-nous proactifs. Opérons autrement. Et d’abord pensons le problème en amont, sur le plan des idées. Les directions de la stratégie et de la communication de nos grands groupes doivent entamer une réflexion de fond débouchant sur l’engagement de stratégies d’influence positives. C’est là un travail sur le long terme, qui exige surtout de changer de perspective. La communication de « bisounours », avec ses discours infantilisants et sa langue de bois aussi niaise que contre-productive a montré ses limites. Pourquoi ne commencerait-on pas par réhabiliter la notion de risque assumé ? »
Cités dans ce numéro : Louis Althusser, Alain Juillet, Nicos Poulantzas, Prométhée.