Sabordage – Comment la France détruit sa puissance
N° 72 – Avril 2016 : Fabricants d’intox et manipulateurs dans la guerre mondiale de l’information : le décryptage de Christian Harbulot
« L’information (vraie ou fausse) est une arme parfois plus efficace que le fusil, la diplomatie, la justice ou la loi. » Malheureusement, constate Christian Harbulot en ouverture de son dernier livre, Fabricants d’intox – La guerre mondialisée des propagandes (Lemieux éditeur, 2016), à la différence de ce que l’on observe dans le monde anglo-saxon, en Chine, en Russie ou en Israël, « une telle évidence n’entre pas dans le champ de vision de nos élites »… Lire la suite
24 juin 2014 – Stratégie, puissance et influence : les clés de la renaissance française
« Peut-être avons-nous jeté un peu vite aux oubliettes de l’Histoire cet acharnement du général de Gaulle à préserver la France des influences extérieures qui pouvaient avoir une incidence négative sur sa destinée. » Ce constat est dressé par Christian Harbulot, l’un des meilleurs spécialistes français de l’intelligence économique, dans son tout dernier ouvrage, Sabordage – Comment la France détruit sa puissance (Editions François Bourin, avril 2014, 140 p., 14 €). Il amène bien évidemment à une réflexion de fond sur la capacité qui est la nôtre aujourd’hui à poursuivre notre histoire. Avons-nous seulement la volonté de vivre ? Avons-nous seulement le courage de regarder le monde de façon lucide ? Il est permis d’en douter. Pour résister aux influences extérieures néfastes, il faudrait encore faire preuve d’un certain pragmatisme, se traduisant dans les faits par l’affirmation tranquille d’une volonté de puissance. Pour le fondateur de l’Ecole de guerre économique, il est des règles immuables. Même « au XXIe siècle, la survie d’un peuple reste toujours conditionnée par la capacité d’un Etat à résister aux menaces extérieures et intérieures. Tourner le dos à la puissance, c’est prendre tout simplement le risque d’être soumis au diktat d’une puissance étrangère ou de sombrer dans le chaos en cas de désintégration de la société civile. » Il est clair que notre pays ne peut faire l’économie d’une réflexion sur son devenir stratégique, et qu’il ne pourra exercer d’influence s’il ne recouvre pas au préalable sa puissance. Son existence même en dépend. Il s’agit là d’un choix vital, au sens premier du terme. Lire la suite