Soft power
N° 152 – Février 2024 – L’influence sort enfin de la clandestinité pour prendre sa part à la guerre de l’information : le décryptage de Jean-François Bianchi
« Vingt années d’enseignement m’auront ainsi appris que se saisir de l’influence, c’est en pratique, penser autrement la relation à l’autre et s’offrir un large panel de solutions et d’opportunités dans l’action, tout en restant dans un cadre légal et moral. C’est donc, à mon sens, une voie privilégiée vers la puissance. » Professeur associé à l’Ecole de Guerre Economique (EGE), en charge des questions relatives à la diplomatie d’entreprise, à l’influence et aux stratégies d’influence appliquées aux confrontations économiques, Jean- François Bianchi vient de partir en retraite. Ayant évolué des décennies durant en passeur entre les mondes civil et militaire, politique et économique, public et privé… il dresse ici un bilan et opère une mise en perspective du concept d’influence dans notre pays, en montrant l’urgence de sa réhabilitation et l’importance de sa mise en œuvre. Lire la suite
N°77 – Octobre / Novembre 2016 – Russie, Etats-Unis, France, entre puissance et influence : le décryptage de Jean-François Colosimo
L’élection de Donald Trump comme 45ème Président des Etats-Unis va bouleverser la donne sur l’échiquier complexe des relations internationales. Comment vont évoluer les relations avec la Russie ? Quel devenir possible pour la France dans cette nouvelle configuration ? Comment vont s’articuler soft et hard power tant du côté russe que du côté occidental ? Après l’annulation de la visite du président Poutine en France en octobre dernier, à quels jeux d’influence va-t-on assister ? Lire la suite
1er octobre 2016 – Puissance et influence des Etats-Unis à l’heure de l’élection américaine
Comme toujours, l’excellente revue de géopolitique Conflits, dirigée par Pascal Gauchon, nous livre aujourd’hui un n° hors-série de haute tenue, intitulé Les visages de la puissance américaine, indispensable pour comprendre les enjeux de l’élection présidentielle à venir aux Etats-Unis. Loin du bourrage de crâne inepte délivré par la majeure partie des commentateurs français, il permet de saisir la nature des mutations à l’œuvre dans la politique de puissance américaine. En particulier dans le domaine qui nous intéresse au premier chef, à savoir l’importance du soft power. Quelles relations puissance et influence entretiennent-elles dans la vision et la praxis stratégiques américaines ? Quels périls et quelles opportunités peut-on déceler ? Dans son éditorial, Pascal Gauchon relève : « Les fondements de la puissance américaine ont changé, il s’agit maintenant de l’innovation financière, du contrôle du droit international, du formatage d’Internet, de la fabrique de l’opinion mondiale, de l’interception des communications ; dans ces domaines, la supériorité des Etats-Unis dépend d’une petite élite très qualifiée et très bien payée. Les Etats-Unis n’ont plus besoin de cols bleus, mais de geeks et de golden boys souvent importés du reste du monde. C’est grâce à eux que l’Amérique fait sentir sa force. Rien de plus exemplaire que la façon dont elle réussit à imposer son droit à travers la planète, forçant les entreprises à se conformer aux règles qu’elle a édictées sous peine d’amendes et de taxes. » Et Pascal Gauchon d’ajouter : « Les Etats-Unis ne sont pas nos amis, ils sont les amis des Etats-Unis. Et il n’y a aucune raison pour l’Europe de se faire tordre en permanence le bras par Washington et de recevoir la tête courbée ses leçons, il y a toutes les raisons pour qu’elle cherche à récupérer son autonomie et devienne l’amie d’elle-même ». D’où le titre clair que Pascal Gauchon donne à son éditorial : « C’est le moment de se séparer ». Lire la suite
22 juillet 2016 – La géopolitique du Brésil entre puissance et influence
A deux semaines de l’ouverture des Jeux Olympiques qui se tiendront à Rio de Janeiro, le Brésil joue gros pour son image à l’international. Non seulement il vit une crise politique et économique majeure à l’intérieur de ses frontières, aggravée par une criminalité hors du commun (10% des homicides commis dans le monde le sont au Brésil, faisant de ce pays le plus violent au monde), mais encore il va devoir assumer à l’extérieur son rôle de puissance sur la scène internationale. Un défi qui semble plus que jamais délicat à relever, compte tenu de l’actualité terroriste et du démantèlement d’une cellule salafiste qui préparait un attentat contre la délégation française aux JO. Pour comprendre comment le Brésil entend s’afficher dans la sphère des relations internationales, il est utile de lire l’entretien que le professeur Yves Gervaise a tout récemment accordé aux notes CLES (Comprendre les enjeux stratégiques) de Grenoble Ecole de Management. Auteur d’un traité solide et clair, Géopolitique du Brésil (PUF, 2012), fin connaisseur de ce pays qu’il connaît depuis 1967, où il a enseigné et où il vit en partie, Yves Gervaise ne pratique pas la langue de bois. Lire la suite
N° 75 – Juillet 2016 – Stratégies de séduction et jeux d’influence : le décryptage de Pierre Fayard
L’été est là. Et l’on sait que les vacances constituent un créneau idéal pour séduire. Or la séduction fait partie intégrante du soft power. Elle s’inscrit dans les jeux d’influence les plus légers comme les plus sérieux. Docteur en sciences de l’information et de la communication, professeur de stratégie à l’université de Poitiers, pionnier et praticien reconnu de l’intelligence économique, Pierre Fayard vient de publier Douze stratégies pour séduire. Quand le cinéma fait sa séduction (VA Press, 2016), une approche comparative des modes de séduction en fonction des contextes culturels. Lire la suite
N° 69 – Janvier 2016 : Nos armées au défi de l’influence : hard et soft power sont intimement liés, le décryptage du Général Vincent Desportes
« L’influence n’existe que si elle est basée sur de solides réalités, économiques et militaires en particulier. Le monde est, et restera, un espace d’affrontement armé des volontés. » Tel est le constat dressé par le général (r) Vincent Desportes, qui vient de publier La dernière bataille de France (Le Débat/Gallimard). De fait, en matière de défense, sécurité et relations internationales, puissance et influence sont intimement liées.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, le général Desportes montre aussi que c’est dans les débats d’idées que se joue aujourd’hui l’avenir de notre puissance. En janvier 2013, il rappelait déjà dans nos colonnes (C&Inf n°40) à quel point l’influence s’imposait comme une arme redoutable, que les armées devaient s’approprier et maîtriser. Une orientation confirmée tout récemment par le Chef d’Etat-Major des Armées, le général Pierre de Villiers, pour qui l’influence constitue désormais un nouveau champ d’action. Un retour au réalisme dont on ne peut que se réjouir pour nos armées et notre pays.
10 décembre 2015 – Géopolitique, puissance et influence
Puissance et rapports de force au XXIe siècle : tel est le sujet du dernier hors-série de l’excellente revue de géopolitique, Conflits, dirigée de main de maître par Pascal Gauchon. Un n° de haut niveau qu’il faut à tout prix découvrir et faire connaître, tant il aborde une thématique difficile, avec brio, clarté, en se situant à rebours du mainstream ambiant. « La puissance est une idée vieille en Europe », constate d’emblée Pascal Gauchon. Mais, « écrasés par le poids des fautes passées, les peuples européens lui tournent le dos. Ils ont été puissants, ils en ont abusé, ils ont constaté que la puissance coûte financièrement, moralement et psychologiquement, ils ne veulent plus en payer le prix. La puissance est une idée neuve, ou renaissante, en Asie, en Russie, chez tous les pays émergents et, bien sûr, aux États-Unis. Eux ne partagent pas les états d’âme des Européens, ils ne se posent pas de questions métaphysiques, ils assument la puissance comme une évidence. Un peu à la façon de Gérard Chaliand qui, à la question « Pourquoi la puissance ? », n’a pas trouvé meilleure réponse qu’un éclat de rire. » Et Pascal Gauchon de poser la question-clé : « Qui préférerait l’impuissance à la puissance ? » Lire la suite
N° 66 – Juin 2015 : Jeux d’influence et d’idées dans la société du vide et de l’éphémère : le décryptage de Gilles Lipovetsky
Sociologue de renom, Gilles Lipovetsky s’est fait connaître dès les années 80 par ses travaux précurseurs sur le vide de nos sociétés et leur propension à s’immerger dans l’éphémère. Il vient de signer une analyse très fine, De la légèreté (Grasset), où il met en relief le rôle des idées, des jeux d’influence et plus généralement du soft power dans notre monde.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Gilles Lipovetsky explique que si nos sociétés veulent retrouver leur équilibre et relever les défis à venir – dont le terrorisme – elles doivent au plus vite retrouver un juste équilibre entre hard et soft power. Et surtout redonner du sens et des repères à nos concitoyens, anxieux de voir prospérer l’empire du vide et de l’éphémère. Face à l’hyperviolence de l’hypermodernité, il n’y a pas de leçons de morale à donner ou recevoir. Soyons bien plutôt concrets et réalistes.
N° 65 – Mai 2015 : Les mille facettes de l’influence : le décryptage de Ludovic François et Romain Zerbib
Ludovic François et Romain Zerbib, docteurs en sciences de gestion et respectivement professeur affilié à HEC Paris et professeur au groupe IGS, viennent de diriger Influentia, un gros travail dédié au décryptage des stratégies d’influence (éditions Lavauzelle), nourri par de nombreuses contributions d’experts – dont quelques grandes signatures d’outre-Atlantique comme Joseph Nye ou Noam Chomsky.
Dans l’entretien qu’ils ont accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Ludovic François et Romain Zerbib expliquent que, si l’influence n’est pas toujours intentionnelle, les processus d’influence sont eux, en revanche, souvent instrumentalisés. D’où leur approche des stratégies d’influence comme une allocation de ressources informationnelles et une mobilisation de vecteurs visant à orienter les attitudes et les comportements d’individus ou de publics en agissant sur leurs perceptions.
N° 63 – Mars 2015 – Big Brother et le dressage des peuples via le soft power : le décryptage de Laurent Obertone
En 2013, le journaliste et écrivain Laurent Obertone s’est fait connaître du grand public avec un document choc, La France Orange mécanique, (éditions Ring), où il décrivait une France livrée à l’ensauvagement et à la pure violence. Dans la foulée, il signe aujourd’hui La France Big Brother, (éditions Ring), où il dissèque un système de domination des peuples via l’usage intensif du soft power. Deux livres qui ont suscité de nombreuses polémiques mais qui ont le mérite d’engager une réflexion de fond sur notre devenir. Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Laurent Obertone décortique la « machine à dresser les peuples ». Il montre à partir de quel socle mental sont élaborés les messages, comment ils circulent et formatent les esprits, rendant toujours plus ardu le travail de la pensée et délicat l’exercice de la liberté.
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